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La révolution

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en 2018, Pour la première fois en Tunisie, des journalistes et avocats ont discuté
lors d'un débat télévisé du mouvement de contestation qui secoue leur pays.

la corruption et la censure des médias ont été dénoncées. Une première.

Cette petite révolution a eu lieu sur Nessma TV. L'une des deux seules chaînes privées tunisiennes
a interrompu son programme habituel pour diffuser un débat sur les manifestations.
Le débat est ponctué de courts reportages donnant la paroles aux Tunisiens
ou apportant des éléments sur le contexte historique et économique du pays.

L'administration et la police en ligne de mire
Au coeur de la contestation : une interview de la sœur de Mohamed Bouazizi,
qui a tenté de s'immoler

La sœur du grand brûlé affirme que son frère, vendeur de légumes dans la rue,
s'est souvent fait frapper par la police, qui avait aussi l'habitude de lui voler sa marchandise.
Désespéré, il s'était rendu à la préfecture de Sidi Bouzid pour porter plainte, en vain.

L'attitude des employés de l'administration et de la police est montrée du doigt.
Des amis du jeune homme, également interviewés, dénoncent leur attentisme :

« Le devoir de la préfecture est d'aider les citoyens,
ce n'est pas un service qu'elle peut décider ou non de leur rendre. »

Le tabou levé sur la mauvaise santé économique du pays
S'en suit une discussion sur la situation économique critique de la Tunisie.
Sofien Ben Farhat, journaliste, déplore qu'un fossé existe entre les déclarations du président Ben Ali,
qui a annoncé des mesures pour aider les régions de l'intérieur du pays moins développées,

et la réalité, beaucoup moins rose.

Il donne en exemple la ville d'El-Kef, à l'ouest du pays, où selon lui 27% de la population est sans emploi.
L'homme regrette que la Tunisie soit citée en exemple pour son activité économique :

« On présente toujours la Tunisie comme un pays modèle, mais quand on se promène dans la rue
on voit que ce que disent les statistiques est loin de la réalité. »

Donner de l'argent pour obtenir un emploi !
La discussion glisse ensuite vers un thème tabou :

corruption


Bochra Belhadj Hmida, avocate, regrette qu'en Tunisie, devoir payer des pots-de-vin soit si répandu :
« Ce n'est pas possible d'avoir un emploi sans donner de l'argent ou devoir employer des moyens malsains. »

Salwa Charfi, journaliste, souligne quelques minutes plus tard qu'aucun contrôle n'existe
sur l'argent attribué aux différentes régions du pays.
Selon elle, il est important que l'Etat rende publiques ses dépenses.

« Il faut couvrir les événements mais pas la réalité »
Autre nouveauté : le thème de la liberté de la presse, muselée en Tunisie, est abordée sur le plateau.
Dans un reportage, Nessma TV donne la parole à un vieil homme qui s'indigne :

« Tout est censuré ! »

Rym Saïdi, productrice de l'émission, rejoint le plateau.
Selon elle, il n'est aujourd'hui plus possible de fermer les yeux sur certains évènements.
Les portables et Internet rendent, selon elle, la censure désuète :

« Aujourd'hui, les gens voient quelque chose, ils prennent leur téléphone portable et envoient l'info.
J'ai dix millions de reporters autour de moi ! »

Le silence des médias tunisiens est mis en avant. Alors que Facebook et Twitter regorgent de vidéos,
les chaînes étatiques n'ont pas couvert les émeutes de solidarité avec Sidi Bouzid.
Les journalistes doivent selon elle partager ce qu'ils voient :

liberté de manifestation

« Il faut couvrir les événements mais pas la réalité. »

Les invités insistent pour que les médias tunisiens s'activent, et pressent le gouvernement
à les laisser travailler en toute liberté. Salwa Chaifi déclare

La censure est un vrai handicap.

Si on nous n'avons pas de média libre, nous ne pouvons pas avancer. »
La répression du mouvement, grande absente du débat
Ce débat est novateur dans un pays gouverné d'une main de fer par le même homme depuis vingt-trois ans.

Sur les réseaux sociaux, les Tunisiens ont accueilli cette initiative avec enthousiame.
Moncef Frigui, ancien journaliste de Nessma TV aujourd'hui établi en France, reconnaît cette avancée :

« Parler ainsi de la corruption et de l'attitude de la police est très important
car c'est vraiment problématique en Tunisie. »


censure tunisie

La discussion sur la censure l'a également surpris.
Cependant, ce n'est pas suffisant pour le jeune homme :

« Il s'agit d'un discous très mesuré. Les invités avaient l'occasion de parler de la dictature que Ben Ali
nous impose depuis vingt-trois ans, et ils n'ont pas saisi cette opportunité. »

Les multiples violences commises par les forces de l'ordre n'ont pas été évoquées.
Pourtant, le gouvernement a durement réprimé les manifestants :
deux personnes ont été tuées par balles depuis le début du conflit, et plusieurs avocats et journalistes arrêtés.

Le débat n'a pas rendu optimiste Nadia Chaabane, vice-présidente de l'association des tunisiens en France (ATF),
membre du Collectif de soutien à la population de Sidi Bouzid :

« C'est peut-être de la poudre aux yeux. En plus au même moment, la chaîne nationale diffusait de la musique
et c'est de plus en plus difficile d'envoyer des photos et des vidéos de Tunisie.

Les jeunes ne peuvent plus passer par Facebook, ce qui veut dire qu'Internet a été vérouillé. »

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Moncef Frigui ne perd pas espoir mais reste réservé :

« J'espère que Nessma TV ne va pas en rester là, ce n'est pas suffisant. »


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« Les Tunisiens, fatigués d'un pays tenu
par quelques familles »

L'avocate engagée Bochra Beljaj Hamida détaille pour Rue89
les caractéristiques de cette mobilisation « sans précédent ».



Lors de son intervention télévisée vendredi, le président Ben Ali paraissait mis en difficulté…

Je crois que le gouvernement réagit brutalement car il est fragile.
Contrairement au discours officiel, le mouvement de contestation n'est pas manipulé à la base,
il s'agit de manifestations quasi spontanées de gens qui appellent à en finir avec ce système politique.
C'est un signal d'alarme fort pour le gouvernement !

Le Président est désormais devant un choix. Si sa réponse est un simple remaniement ministériel,
il n'a rien compris aux attentes des Tunisiens. On a changé de ministre de la Communication,
mais moi je dis « liberté, pas de ministère de la Communication » tout court !

Nous sommes dans un mouvement important, décisif, le gouvernement doit faire le choix
d'un processus démocratique et non celui de la répression.

Vous avez participé à l'émission de Nessma TV consacrée à la situation à Sidi Bouzid, qui n'a pas été censurée.
C'est un autre précédent porteur d'espoir ?

Peut-être un précédent sans suite ? L'émission n'a pas été rediffusée.

Disons qu'il ne faut pas voir le gouvernement comme un seul bloc.
Il y a une complexité interne, certains tirent vers l'avant alors que d'autres maintiennent une position
qui défend une logique de contre-information et de répression.
Le gouvernement est bousculé en son sein. Ben Ali est tiraillé entre plusieurs tendances,
voire plusieurs clans.

En Europe, nous restons prudents face à ce type d'évènements,
en raison de la récupération éventuelle des islamistes.
Qu'en pensez-vous ?

C'est le statu quo qui renforce les extrémistes. Plus on avance, plus il y a un processus démocratique fort,
plus il y a des forces de dialogue et moins la société s'islamise.
C'est une bataille culturelle, une question de société.
Mais il faut bien rappeler que les islamistes n'aiment pas la démocratie.

Les Européens se trompent complètement : en Tunisie, ce sont les syndicats et les militants des droits de l'homme
qui portent le mouvement, pas les religieux.

En France l'UMP agite aussi la menace islamiste. Pourquoi ? Parce que Chirac et Sarkozy
n'ont jamais considéré les Tunisiens sur un pied d'égalité. Ils nous ont toujours perçus comme des colonisés.

Internet est-il une interface majeure dans la construction du mouvement social ?

Le mouvement revêt un autre caractère sans précédent : il y a de plus en plus de jeunes cherchant à s'engager.
On a pu penser qu'un certain confort pourrait dissuader les nouvelles générations mais les gens
qui ne sont pas nés avec Bourguiba se mobilisent fortement.

Un dynamisme d'autant plus fort que tous les nouveaux réseaux sociaux type Facebook, Twitter…
sont des moyens très efficaces d'organisation contournant la censure.

En Tunisie, tous le monde connaît ce qu'est un proxy [système de contournement de la censure sur le Web, ndlr].
La plupart sont téléchargés depuis la Chine où la technologie a été très développée.

Pour les mobilisations à venir, Facebook est la première source d'information.